vendredi 17 juin 2016

Baye Seydi Thiaw Lahi : Le visionnaire


« Baay Seydi Thiaw Laay daa na wax naan inna
dunya jifatun xac you bonn yi niokoy xëcco, dunu ay
xac dunu ay tàan nanu gëm Seydi Limamou. »

Il ajouta que ce cadavre (impropre à la
consommation) est tellement gras que, si on ne fait
pas attention on risque d’en consommer.

Bon Ramadan, Ramadan Mubarak, Kooru Jààm à
toute la communauté musulmane.

vendredi 4 avril 2014

Appel de Seydina Limamou Lahi (psl)

Appel de Seydina Limamou Lahi (psl) : une Grâce divine accordée à l’humanité et aux djinns en cette Fin des temps troublante


Il y a 134 ans un citoyen sénégalais, d’origine léboue, du nom de Limamou Thiaw tenait ces saintes paroles à l’humanité entière : « Adjiboo da’ya-lâh, Yaa Ma’charal Ine-sou wal Jinn. Innii Rassoulilahi ileykoum !» autrement dit venez répondre à l’Appel d’Allah ô vous Hommes et Génies ! Je suis le prophète qui vous est envoyé (de la part de votre Seigneur). Par ces propos il annonçait au monde qu'il était le prophète bien guidé tant attendu (Al Mahdi Al Mountazar). Poursuivant il déclina son identité par ces célèbres propos « Ana Mouhamadou Rassoulou Lah Awwalane wa Limamoul Mahdi aaharane » (Je suis le prophète Mouhamad dans sa première mission en Arabie et l’Imam Al Mahdi de la fin des temps.  Il appela donc toutes les créatures de Dieu quelle que soit leur conviction religieuse à venir adorer Allah avec lui suivant sa manière de faire. La communauté qu'il venait ainsi de créer fut connue sous le nom de « Ahloulaahi » ou les Partisans d’Allah. Ses fidèles disciples se distinguaient des autres par leur comportement pur et empreint de sainteté.
Seydina Limamou Lahi a tracé une voie riche en enseignements telle qu'on n’en a jamais vu auparavant et qu’on n’en verra jamais une pareille! En effet, il  « se mit à enseigner à ceux qui voulaient bien l’écouter, des conceptions et pratiques religieuses qui à l’époque étaient révolutionnaires, mais qui étaient pourtant d’une parfaite orthodoxie musulmane » pour citer le brillant Pr Assane Sylla. Dès lors il préconisa aux fidèles de pratiquer constamment le Tawhid de la formule de l’Unicité d’Allah (Laa ilaaha ila-l-Laahou). C’est pourquoi il demande même que les défunts soient accompagnés à leur dernière demeure sous le chant à haute voix de cette formule de l’Unicité d’Allah. Il faut noter que dans sa communauté les défunts sont habillés de boubous tissés sur 15m de percale à la place des 7m. Seydina Limamou Lahi fut par ailleurs le premier à rétablir la femme musulmane dans ses droits dans la mesure où il leur permit de chanter à haute voix les louanges du Seigneur tout comme les hommes d’une part. D’autre part il leur réserva une place (séparée de celle des hommes par un mur) dans les mosquées. Ainsi même les jeunes femmes pouvaient y entrer et remplir leurs obligations divines, mais encore faudrait-il qu’elles soient en propreté rituelle ! Il préconisa le port de vêtements de couleur blanche, symbole de paix et de sainteté à tous ses disciples hommes comme femmes ; ce qui suscita des railleries de la part de certaines personnes dans l’égarement total. Il convient de souligner qu’aujourd’hui tout le monde semble avoir copié ces pratiques tant riches en qualité. Car désormais nombreuses sont les mosquées disposant d’un lieu aménagé exclusivement pour les femmes même d’âge jeune et le port de tenues blanches semble aujourd’hui obligatoire dans toutes les cérémonies religieuses du pays (toutes confessions confondues). Il donna aussi aux enfants leur place dans la religion en les initiant très tôt aux pratiques islamiques. A ce niveau Baye Laye comme l’appellent affectueusement les fidèles fut plus sage et clairvoyant que quiconque. Il demanda en fait que les nouveau-nés garçons soit circoncis une semaine après le jour de leur baptême, qui est célébré le 7ème jour chez les Layènes et non le 8ème. Ainsi les enfants des Partisans d'Allah (les Layènes) pratiquent très tôt la religion au même titre que les adultes. Sa clairvoyance était telle qu’il comprit très tôt que la débauche gagnerait du terrain dans le monde musulman à la fin des temps. C’est pourquoi il prit très tôt des mesures préventives pour la contrer,  en ordonnant de prononcer le mariage religieux des filles le jour-même de leur baptême. Précisons toutefois que ce mariage n’est pas un mariage forcé car une fois devenue nubile, la jeune femme a la latitude de l’accepter ou de le rompre. C’est donc une solution permettant aux filles de se préserver de l’adultère dans la mesure où durant toute leur enfance il leur est toujours rappelé qu’elle sont dans les liens sacrés du mariage. Quelle sagesse !
Pour lutter contre le système des castes il fit adopter le nom « Lahi » à tous les fidèles ; montrant ainsi au monde que les Hommes naissent libres et égaux devant Allah. Aussi, le système des castes est-il formellement banni par la doctrine Layène.
La liste des belles pratiques introduites par le saint maitre Limamou Lahi (psl) est loin d’être exhaustive mais nous nous en limitons à celles-ci en guise de « ziarra » à tous les fidèles Partisans d’Allah, disciples et autres sahabas du Prophète Noir Seydina Limamou Lahi (psl).

Allahumma Salli wa Sallim Anla Ayni Rahmati Rabbaniya houwa Seydi-l Anebiyaahi wa Imaamil Moursaliina, Seydina wa Mawlaanaa Mouhamadine Al Imaami-l Mahdi Al yoofioun.

Par Chérif Alassane Lahi DIOP

Secrétaire général de l'Association Vision 129

dimanche 2 mars 2014

Hommage à Baye Seydi Thiaw Lahi Sangoub Diamono

 
Rendre hommage à Baye Seydi Thiaw Lahi, 3è khalif du Mahdi Seydina Limamou Lahi (as) est un devoir pour tous Layènes! Toutefois, pouvoir témoigner de toute son oeuvre grandiose semble relever du miracle! Et c'est pourquoi nous ne faisons qu'apporter en quelques lignes notre modeste contribution pour mettre en exergue le caractère multidimensionnel de celui que les Layènes aiment appeler affectueusement "Baye Seydi Thiaw Lahi".

C’était  un homme vertueux caractérisé par une humilité rare ; il  n’hésitait pas à s’assoir à même le sol malgré son rang et l’immensité de ses connaissances ! Quelle sagesse !
L’étendue de son savoir faisait qu’il avait fini de faire le vide autour de lui en son temps. En effet, il était profondément versé dans les sciences religieuses entre autres en Tawkhîd (Théologie), Fihq (Jurisprudence) et Tassawwûf (Soufisme). Mais aussi  c’était un maitre incontesté des sciences occultes (mystique musulmane..). Les savants et autres connaisseurs des sciences ésotériques venaient de toutes parts pour bénéficier de son savoir dans ces domaines qu’il maitrisait bien.
Les nombreux périples en mer qu’il effectua à travers le globe du temps qu’il officiait en tant que mécanicien bateau avaient fini de faire de lui un polyglotte. C’est pourquoi Baye Seydi Thiaw pouvait s'exprimer en près de 14 langues dont l’arabe, le français, l'anglais, l'italien, le portugais, le créole, en plus de la plupart des langues nationales (peulh, wolof, sérère, diola etc.).
Sa générosité était hors norme ! Ses saintes mains débordaient d’actions de grâce louables. En témoignent les 364 hectares de terre qu’il céda gracieusement au gouvernement sénégalais pour la construction de logements sociaux en 1975. Ces hectares de terre représentent aujourd’hui les 26 unités des parcelles assainies. A chaque fois qu’on lui soumettait un problème de logement, il offrait d’office une parcelle voire une maison au demandeur quelle que soit sa confession religieuse. Seulement il fallait à celui-là de respecter les règles que le khalife imposait à tous les habitants résidant dans le périmètre des  quartiers Layènes : interdiction de fumer,  d’émettre de la musique, de porter des habits indécents, de circuler au-delà d’une certaine heure la nuit… Aujourd’hui des centaines de familles vivant à Yoff ou Cambérène toutes confessions religieuses confondues peuvent témoigner avoir bénéficié des largesses du regretté Baye Seydi Thiaw Lahi. En bon leader, il s’est employé sous son califat à assister les fidèles dans tous leurs domaines d’activités. Il veillait à ce que les fidèles souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger, bénéficient de bourses d’étude. Il en faisait de même en trouvant du travail à ceux qui étaient à la recherche d’emplois, allant même jusqu’à acheter des voitures de transport en commun aux chauffeurs ou des pirogues aux pécheurs etc. et ce, par ses propres fonds sans rien réclamer en retour. Quand on lui annonçait l’arrestation d’un de ses disciples,  il n’hésitait pas à se déplacer jusqu’au poste de police, voire au tribunal pour s'assurer de la validité du motif ou de la neutralité du verdict.
Durant son califat, il s’attela à toujours faire respecter scrupuleusement l’enseignement du Mahdi et n’hésitait pas à se charger de corriger les fidèles qui s’égarer de cette voie. C’est pourquoi d’aucuns le comparaient déjà à son oncle et parrain Seydina Issa Rohoulahi (as) du fait de sa rigueur quand il s’agissait d’appliquer les recommandations du Mahdi (as) et du Messie (as).
C’est sans doute en considération de ses si nobles actions et qualités qu’il fut celui que son grand père, le saint maître Seydina Limamou Lahi choisît par la Grâce d’Allah pour relancer l’Appel universel émis par celui-ci un siècle plutôt (1883). Ainsi, le 5 Juin 1981 (1401 de l’hégire) Baye Seydi Thiaw Lahi initia la cérémonie commémorative du centenaire de cet Appel. Cette cérémonie qui est depuis lors la plus importante de la communauté layène, a permis à Baye Seydi Thiaw de faire connaitre au monde entier la communauté Layène, les enseignements émanant du message du Mahdi ainsi que l’œuvre des différents khalifs qui l’ont précédé. Pour réussir une telle mission, il a fait preuve de stratégie et de finesse en mobilisant aussi bien la presse écrite que la radio et la télévision nationale pour la  couverture de l’événement.
En 1982, sur « ordre » de son vénéré grand père Seydina Limamou Lahi dit-il, Baye Seydi Thiaw entama une tournée chez toutes les familles religieuses du pays pour leur porter le message prophétique lancé par celui-ci depuis 1883. A Touba il rencontra Serigne Abdoul Ahad Mbacké. Il s’en alla à Tivaouane chez El Hadj Abdou Aziz Sy, puis à Ndiassane chez Cheikh Sidy Yahya Kounta, et enfin à Thiénaba chez Serigne Alpha Seck. Et partout où il a été, Baye Seydi Thiaw Lahi leur fit savoir que le Mahdi tant attendu depuis des siècles était apparu au Sénégal en la personne de son vénéré grand père Seydina Limamou Lahi depuis 1883. A son retour il entreprit une série de mariages collectifs dans toutes les localités Layènes du pays pour perpétuer une pratique déjà initiée par le saint maitre. Ce qui est en parfaite concordance avec les recommandations du Coran qui incite les jeunes célibataires à se marier pour lutter contre la débauche. C’est pourquoi il facilita les conditions du mariage aux jeunes en âge de se marier en ce sens que la dot fixée était à la portée de toutes les bourses. Ainsi ce n’est pas moins de deux cent soixante-cinq mariages qui furent célébrés par le khalif après avoir préalablement recueilli le consentement des candidats et de leurs parents respectifs. Partout où il est passé il chargea les notables desdites localités de continuer l’opération après son départ et donc par la suite deux cent trente-cinq autres mariages ont pu être célébrés. Le 29 septembre 1985, il relança la même opération à Yoff, Cambérène, Yeumbeul, Malika, Dakar, Bargny, Rufisque. Ce n’est qu’au 8 décembre de la même année que l’opération prit fin à Thiaroye Gare.  En reconnaissance de ce beau geste un grand nombre d’enfants issus de ces mariages portent aujourd’hui le nom de Baye Seydi Thiaw Lahi.
Le Mardi 13 octobre 1987, Seydina Issa Lahi dit Baye Seydi Thiaw Lahi quitta ce monde pour retourner auprès de son Seigneur laissant la communauté Ahloulahi dans la consternation totale.
En tant que digne khalife, représentant et continuateur de la mission prophétique du prophète Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (a.s), Baye Seydi Thiaw ne pouvait être que le Seydi Hâzâ zamâne (le maître ou pôle de ce temps). C’est sans doute pour cette raison qu’à sa disparition les fidèles layènes cantonnaient cette célèbre chanson en son honneur « …Baay Seydi Thiaw Sangoub jamaana matal neu fékki Mahdiyou Lahi… » (Baye Seydi Thiaw le maitre de ce temps a terminé sa mission et s’en est retourné auprès du Mahdi).